Lentement mais surement, la voie pour la course au pouvoir d’État pour l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire se dégage. Et parmi les potentiels candidats, on peut inscrire en bonne place, Guillaume Soro.
Après sa retentissante démission de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro ne cache plus son ambition de briguer le pouvoir d’État. Il fallait s’y attendre.
Guillaume Soro a été contraint de démissionner à la tête de l’Assemblée nationale, le vendredi 8 février 2019, pour avoir marqué son refus d’adhérer au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) unifié, du président de la République Alassane Ouattara.
« J’étais face à un dilemme : soit trahir mes convictions en allant au congrès du RHDP pour ainsi dire sauver un poste confortable, soit rendre ma démission de mes fonctions de président de l’Assemblée nationale et ainsi être capable de me regarder moi-même dans une glace. », a-t-il déclaré dans son discours-vérité prononcé devant ses pairs députés.
Cette démission marque un tournant décisif dans la vie politique de la nation ivoirienne, car elle scelle la fin de la collaboration entre lui et le président de la République Alassane Ouattara.
Celui qui fut successivement Premier ministre de Laurent Gbagbo, puis d’Alassane Ouattara, a vu ses relations se détériorer avec ce dernier pour avoir manifester son désir d’être candidat aux élections présidentielles de 2020.
Après plus de 7 ans de loyaux services, ‘’l’homme de mission’’ lâche les mains de son mentor pour bâtir son avenir politique. « Je rends le tabouret pour aller chercher le fauteuil », laisse entendre M. Guillaume Soro.
Il se rapproche davantage d’Henri Konan Bedié, l’ex-allié du président de la République. Rien ne semble pouvoir tuer son ambition présidentielle. On assiste dès lors à une redistribution des cartes pour les élections présidentielles de 2020.
D’autres présidents d’institutions, sous la pression du pouvoir exécutif, devraient emboîter le pas à l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
L’horizon électoral se dessine peu à peu, ‘’les tabourets’’ se libèrent et les rangs se resserrent pour la conquête du fauteuil présidentiel.
L’intérêt de la nation devrait toutefois primer.