Le temps est désormais compté pour l’élection présidentielle en République démocratique du Congo. Elle est prévue le 20 décembre 2023. La période de dépôts de candidatures pour l’élection présidentielle a été clôturée dimanche 08 octobre par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Parmi les derniers candidats à avoir déposé leurs dossiers, figure le président sortant Félix Tshisekedi qui brigue un second mandat. A cette étape du processus électoral, plus rien ne semble pouvoir empêcher la tenue des scrutins le 20 décembre. Le gouvernement et la Commission électorale ont tout mis en œuvre pour éviter le glissement du calendrier.

Tous les poids lourds sont en lice !

Au total, 24 candidats ont déposé leurs dossiers pour la présidentielle au Bureau de réception et de traitement des candidatures de la Commission électorale. Parmi eux, outre le chef de l’État sortant, figurent les principaux opposants comme Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo, mais aussi le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege. La liste définitive des candidats retenus sera rendue publique après le traitement d’éventuels contentieux liés aux candidatures par la Cour constitutionnelle.

Une fois la liste définitive publiée, la voie sera ainsi ouverte à la campagne électorale qui, selon le calendrier de la Céni, débutera le 19 novembre et ira jusqu’au 18 décembre 2023. Selon toute vraisemblance, c’est Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi qui font figure de favoris pour la présidentielle. Mais l’entrée en lice d’une personnalité très respectée comme le gynécologue Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, pourrait chambouler les pronostics.

Les étapes déjà franchies jusqu’à présent dans ce processus électoral congolais sont notamment : l’enrôlement et l’identification des électeurs ; la promulgation de la loi sur la répartition des sièges ; l’audit du fichier électoral ; le dépôt des dossiers de candidatures à la députation tant nationale que provinciale, mais aussi aux élections des conseillers communaux ; enfin, le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle. Le tout dernier verrou qui désormais reste sur le chemin avant le jour du scrutin, c’est la campagne électorale.

La paix, seul candidat absent ?

La guerre et l’insécurité en RDC sont la seule fausse note dans ce processus. Les élections de décembre risquent de se dérouler sans la participation d’une partie de citoyens congolais, notamment ceux vivant dans l’est du pays, dans les zones contrôlées par les rebelles du M23. Plusieurs fois, le gouvernement a promis de pacifier le pays et de reconquérir les territoires sous occupation rebelle pour que les élections se tiennent sans entrave. Malheureusement, c’est loin d’être le cas jusqu’à présent.

A noter que l’élection présidentielle du 20 décembre en République démocratique du Congo sera couplée aux législatives nationales et locales. Ce vote permettra de renouveler les 500 sièges de l’Assemblée nationale, mais aussi les différents sièges des Assemblées locales des 26 provinces du pays. Les sénatoriales et les gouvernatoriales, quant à elles, n’interviendront que début 2024.

 

Election Photo by AMISOM via Iwaria