Floribert Chebeya c’est ce défenseur des droits de l’homme assassiné avec son chauffeur Fidèle Bazana dans les locaux de la police le 2 juin 2010 à Kinshasa. Très vite, cet assassinat s’est révélé un crime d’État, car il implique de plus hautes personnalités du pays. L’ancien président, Joseph Kabila, est cité comme commanditaire.

Le procès Chebeya est l’un des procès marathon de ces dernières années en RDC. C’est aussi un des plus retentissants en termes de personnalités politiques et de la police impliquées.

Le suspect John Numbi, un général en fuite

Le général John Numbi a toujours été présenté comme le suspect numéro un dans ce double assassinat. Cet officier était inspecteur général de la police au moment des faits. C’est lui qui avait convoqué Floribert Chebeya dans les locaux de la police avant que le défenseur des droits de l’homme soit tué avec son chauffeur.

Depuis le début du procès, quelques policiers ont été arrêtés, mais les organisations de défense des droits de l’homme n’ont cessé de réclamer la comparution du général John Numbi. Voyant l’étau se resserrer sur lui, ce dernier a fui le pays depuis l’année dernière.

Des perquisitions effectuées à son domicile de Kinshasa par les services de sécurité révèleront une importante cache d’armes de guerre et de munitions, un véritable arsenal, si bien que d’aucuns l’ont soupçonné d’avoir été tenté par un projet de coup d’État contre l’actuel chef de l’État Felix Tshisekedi.

Des révélations accablantes du major Paul Mwilambwe

Après l’assassinat de Floribert Chebeya, l’un des témoins clés connu s’appelle Paul Mwilambwe. Il a le grade de major de la police. Et il était dans l’entourage immédiat du général John Numbi. Exilé d’abord au Sénégal, puis en Belgique, Paul Mwilambwe a toujours déclaré que « l’ordre de tuer Floribert Chebeya était venu du président Joseph Kabila ». Plusieurs fois, il avait émis le vœu de rentrer au pays pour dire devant la justice toute la vérité sur le double assassinat.

Finalement, de retour à Kinshasa en fin d’année dernière, il a témoigné devant la Haute Cour militaire qui juge l’affaire. Le major Mwilambwe a maintenu ses affirmations : « L’ordre est venu de Joseph Kabila ! » Mais il faut reconnaître que des incohérences dans sa déposition ont poussé le ministère public à mettre en doute la crédibilité des déclarations de Paul Mwilambwe.

Joseph Kabila appelé à comparaître

C’est le coup de théâtre de ce début de l’année 2022. Alors que le procès continue, les avocats des parties civiles ont refusé de plaider, exigeant la comparution immédiate de l’ancien président Joseph Kabila. Leur demande a été appuyée par le ministère public. Car, pour les parties civiles, l’ancien chef de l’État ayant été plusieurs fois cité comme commanditaire, il se doit de venir donner sa version des faits. Un avocat précisait même que Kabila ne viendrait pas comparaître comme accusé, mais plutôt comme témoin.

Face à la détermination des avocats des parties civiles, la Haute Cour militaire se donnera quelques jours pour étudier la demande de faire comparaître Joseph Kabila. Et le 19 janvier dernier, elle s’est prononcée : sa décision est : non ! Et donc l’ex chef de l’État ne comparaîtra pas.

Énorme déception pour les familles de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana qui espéraient voir l’ancien chef de l’État répondre devant la justice. Ç’aurait été une grande première en République démocratique du Congo. Finalement, beaucoup ont conclu que la Haute Cour militaire de Kinshasa n’a fait que protéger les criminels au lieu de rendre justice à Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

Quoi qu’il arrive, d’aucuns estiment que ce n’est que partie remise. Et que tôt ou tard, Joseph Kabila en personne devrait un jour prouver son innocence devant la justice dans l’affaire Floribert Chebeya.

Nsenga Kola

Floribert Chebeya c’est ce défenseur des droits de l’homme assassiné avec son chauffeur Fidèle Bazana dans les locaux de la police le 2 juin 2010 à Kinshasa. Très vite, cet assassinat s’est révélé un crime d’État, car il implique de plus hautes personnalités du pays. L’ancien président, Joseph Kabila, est cité comme commanditaire.

Le procès Chebeya est l’un des procès marathon de ces dernières années en RDC. C’est aussi un des plus retentissants en termes de personnalités politiques et de la police impliquées.

Le suspect John Numbi, un général en fuite

Le général John Numbi a toujours été présenté comme le suspect numéro un dans ce double assassinat. Cet officier était inspecteur général de la police au moment des faits. C’est lui qui avait convoqué Floribert Chebeya dans les locaux de la police avant que le défenseur des droits de l’homme soit tué avec son chauffeur.

Depuis le début du procès, quelques policiers ont été arrêtés, mais les organisations de défense des droits de l’homme n’ont cessé de réclamer la comparution du général John Numbi. Voyant l’étau se resserrer sur lui, ce dernier a fui le pays depuis l’année dernière.

Des perquisitions effectuées à son domicile de Kinshasa par les services de sécurité révèleront une importante cache d’armes de guerre et de munitions, un véritable arsenal, si bien que d’aucuns l’ont soupçonné d’avoir été tenté par un projet de coup d’État contre l’actuel chef de l’État Felix Tshisekedi.

Des révélations accablantes du major Paul Mwilambwe

Après l’assassinat de Floribert Chebeya, l’un des témoins clés connu s’appelle Paul Mwilambwe. Il a le grade de major de la police. Et il était dans l’entourage immédiat du général John Numbi. Exilé d’abord au Sénégal, puis en Belgique, Paul Mwilambwe a toujours déclaré que « l’ordre de tuer Floribert Chebeya était venu du président Joseph Kabila ». Plusieurs fois, il avait émis le vœu de rentrer au pays pour dire devant la justice toute la vérité sur le double assassinat.

Finalement, de retour à Kinshasa en fin d’année dernière, il a témoigné devant la Haute Cour militaire qui juge l’affaire. Le major Mwilambwe a maintenu ses affirmations : « L’ordre est venu de Joseph Kabila ! » Mais il faut reconnaître que des incohérences dans sa déposition ont poussé le ministère public à mettre en doute la crédibilité des déclarations de Paul Mwilambwe.

Joseph Kabila appelé à comparaître

C’est le coup de théâtre de ce début de l’année 2022. Alors que le procès continue, les avocats des parties civiles ont refusé de plaider, exigeant la comparution immédiate de l’ancien président Joseph Kabila. Leur demande a été appuyée par le ministère public. Car, pour les parties civiles, l’ancien chef de l’État ayant été plusieurs fois cité comme commanditaire, il se doit de venir donner sa version des faits. Un avocat précisait même que Kabila ne viendrait pas comparaître comme accusé, mais plutôt comme témoin.

Face à la détermination des avocats des parties civiles, la Haute Cour militaire se donnera quelques jours pour étudier la demande de faire comparaître Joseph Kabila. Et le 19 janvier dernier, elle s’est prononcée : sa décision est : non ! Et donc l’ex chef de l’État ne comparaîtra pas.

Énorme déception pour les familles de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana qui espéraient voir l’ancien chef de l’État répondre devant la justice. Ç’aurait été une grande première en République démocratique du Congo. Finalement, beaucoup ont conclu que la Haute Cour militaire de Kinshasa n’a fait que protéger les criminels au lieu de rendre justice à Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

Quoi qu’il arrive, d’aucuns estiment que ce n’est que partie remise. Et que tôt ou tard, Joseph Kabila en personne devrait un jour prouver son innocence devant la justice dans l’affaire Floribert Chebeya.