Dans une lettre ouverte au Chef de l’Etat togolais, la seconde de l’étudiant Folly Satchivi à Faure Gnassingbé en trois mois de détention.

Le président du mouvement « En Aucun Cas » Folly Satchivi dit prendre acte du silence et du refus catégorique du chef de l’Etat togolais de libérer les détenus politiques et d’opinion et annonce l’entame d’une grève de la faim ce 12 novembre 2018 pour trois jours avec possibilité de la reconduire si Faure Gnassingbé ne procède à la libération immédiate de tous les détenus.

Pour rappel, Folly Satchivi a vu sa santé se détériorer depuis qu’il séjourne à la prison civile de Lomé avec des crises régulières pour cause d’ulcère et de problèmes respiratoires.

« Compte tenu de mon ulcère et de mon problème respiratoire, je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir rester sans rien manger. Il est possible que j’en meure. Tout est possible à compter de ce lundi 12 novembre 2018.

Peut-être que la vague d’indignation et de réaction que suscitera ma mort vous amènera à être plus sensibles aux douleurs et souffrances de ce peuple qui ne demande qu’à vivre dans un état démocratique et prospère ». Lit-on dans cette correspondance ouverte à Faure Gnassingbé.

Pour le responsable du mouvement « En Aucun Cas », l’objectif de cette grève de la faim reconductible est de rappeler aux dirigeants du Togo que les togolais ne sont pas des esclaves pour qu’on décide de leur vie, de leur liberté et de leurs droits.

Ils sont à ce jour plus d’une cinquantaine de détenus politiques et d’opinions  selon les associations de défense des droits humains qui jugent ces détentions arbitraires sans oublier que  la feuille de route au minima de la CEDEAO  préconise la libération des prisonniers.

En plus de Folly Satchivi du mouvement « En Aucun Cas » il y a également Joseph Eza et Messenth Kokodoko du mouvement Nubueke ainsi que le défenseur  des droits humains  Assiba Johnson et  des dizaines d’anonymes disséminés dans les différentes prisons du pays.

L’étudiant  Folly Satchivi, président de la  Ligue Togolaise des droits des Etudiants (LTDE), jusqu’à sa radiation sur le campus universitaire a fait des revendications estudiantines sa priorité avant de lancer quelques  temps après  le mouvement  « En Aucun Cas » pour, soutien-t-il,  combattre le régime de Faure Gnassingbé. Il y a trois mois qu’il est arrêté au motif que son mouvement n’est pas reconnu au plan légal.