Le quatrième mandat du chef de l’état togolais laisse entrevoir des jours sombres en matière de liberté. Depuis son accession sanglante à la tête du Togo à la faveur du décès de son père de Président en 2005, le pouvoir de Faure Gnassingbé mandat après mandat se durcit comme pour prendre une revanche sur la majorité des togolais qui ont toujours voté pour l’alternance avant que les résultats des urnes ne soient tripatouillés à la faveur du clan au pouvoir depuis 54 ans.

Au lendemain du énième holdup électoral inaugurant le 4em mandat, les togolais assistent médusés au rétrécissement des espaces de libertés. Les dénonciations des associations de défense des droits de l’homme n’émeuvent le pouvoir togolais.

Les manifestations pacifiques de contestation des élections ainsi que toute autre revendication d’autre social sont systématiquement interdites. La meilleure parade demeure la pandémie au Coronavirus. ’’Tout rassemblement est interdit pour éviter la propagation du virus’’, la formule désormais consacrée, pendant que les marchés s’animent bruyamment de même que les écoles et les églises.

Les victimes directes de ces libertés de plus en plus confisquées, la presse, les associations et les syndicats.

Par ailleurs, de façon subtile, le pouvoir a inscrit un article dans le code pénal qui donne quitus aux officiers de police judiciaire d’enlever, d’arrêter les journalistes alors même que le code de la presse est dit dépénalisé.

Le nouvel article qui sert de prétexte pour museler la presse concerne en occurrence les publications sur internet.

C’est ainsi que le directeur de publication de l’hebdomadaire l’Indépendant Express, Carlos Kétohou est enlevé à la fin décembre 2020 et gardé pendant 100 heures au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) pour avoir révélé un vol de cuillères dorées dont les auteurs seraient des femmes ministres.

A ce jour, son récépissé lui est retiré contraignant l’équipe du journal au chômage pour sans doute une longue période.

Quelques jours plus tard, c’est le tour du directeur de publication du bi hebdomadaire L’Alternative, Ferdinand Ayité de recevoir une convocation pour avoir fait cas d’un accident de circulation qui a fauché la vie de trois jeunes élèves impliquant le chauffeur d’un officier de l’armée. Cette convocation fut retirée in extremis et nuitamment au motif qui n’a pas été notifié jusqu’à ce jour.

Des pratiques d’intimidations pour contraindre les professionnels de la communication au silence et à l’auto censure.

Pour avoir réclamé de meilleures conditions de vie et de travail, les responsables syndicaux de l’éducation sont enlevés, violentés et gardés à vue en violation flagrante de leurs  droits et des règles d’interpellations en vigueur dans le pays.

 

Une vague violences et d’intimidation qui laisse entrevoir un quatrième mandat d’étouffement des togolais qui ploient sous une misère indicible entretenue à dessein dans un pays dont le sous-sol regorge d’énormes richesses exploitées pour le compte de la minorité au pouvoir alors même que le Togo ne dispose pas de structures sanitaires adéquates, où l’éducation est au rabais et les besoins primaires, un luxe.