Une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, c’est le moins qu’on puisse dire avec l’ordonnance d’amnistie prise par le président Alassane Ouattara à la veille de la célébration de l’indépendance de la Côte d’Ivoire et le discours rassembleurs de l’ex première Dame Simone Gbagbo qui recouvre ainsi la liberté après 7 ans de détention.

Qualifiée de geste de décrispation, la signature de l’ordonnance portant l’amnésie de 800 personnes poursuivies ou condamnées pour des infractions en lien à la crise post-électorale de 2010 contre la sûreté de l’Etat, a permis aux fils et filles de Côte d’Ivoire de communier en toute allégresse autour de ce qui ont en commun, la patrie, le 7 août dernier.
Les Ivoiriens dans leur ensemble ont salué cette initiative du chef de l’Etat. Si certains soutiennent que cette amnistie résulte de la pression des partenaires occidentaux, d’autre y voir la volonté du président Alassane Ouattara d’œuvrer dans le sens d’une réconciliation nationale.

À deux ans de la fin de son mandat, le président Ivoirien vient ainsi de poser un acte, qui l’honneur sur le plan politique. Le dialogue politique est enfin possible, car pour beaucoup, la libération des prisonniers politiques était la condition sine qua non pour la réconciliation.

Simone Gbagbo et la renaissance du FPI

Initialement condamnée à 20 ans de prison, l’ex Première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo recouvre la liberté après 7 ans passés en détention. Les propos qu’elle tient depuis sa libération, vont dans le sens de la paix et de la réconciliation.  Dorénavant éligible aux prochaines consultations électorales, Simone Gbagbo est devenue le fer de lance du parti de son époux Laurent Gbagbo toujours en attente de son procès pour crimes contre l’humanité auprès de la Cour pénale internationale (CPI).
Restée très populaire auprès des fidèles du Front populaire ivoirien (FPI), l’ancienne Dame de Fer pourrait aider au rapprochement des deux franges du FPI que sont le camp de Affi N’Guessan et le camp d’Abou Drahamane Sangaré.

Pour l’heure, elle est assaillie par la visite des acteurs politique qui souhaitent lui témoigner leur solidarité. L’Ex-première Dame pourrait permettre au FPI de reprendre toute sa place dans la vie politique ivoirienne. Les partisans du FPI, ont, à présent, le regard tourné vers la CPI qui devra statuer 1er octobre prochain sur la demande d’acquittement introduite par les avocats de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

L’amnistie accordée à Simone Gbagbo, son discours d’apaisement et de cohésion parviendront-ils à faire fléchir la Cours ?  Les jours à venir, nous en diront plus.

 

 

Maria de Dieu

Photo by aimee via Iwaria