Les sexes, sont-ils en concurrence voire en bataille à travers le genre en Côte d’Ivoire ? C’est selon. Mais une chose est certaine et établie ; la différence entre l’homme et la femme est une donnée naturelle. Immuable.

Si d’ordinaire les Ivoiriennes se montrent souples ou tolèrent certains écarts de conduite ( violences verbales, physiques, viols etc…) envers elles en famille, au travail ou dans la vie de tous les jours, elles n’ont pas pu se contenir le 30 août 2021, quand Yves De Bella, animateur sur une chaîne publique de télévision ivoiriennes, fait mimer, en direct, une scène de viol d’une femme.

La dernière goutte d’eau qui aura débordé le vase

Hormis la levée générale de boucliers nationale, voire « mondiale » pour condamner cette séquence télé hyper osée et jugée sexiste à la limite de l’immoral, les femmes ivoiriennes se sont levées comme un seul Homme. Marches de protestation, conférence de presse, inondations des réseaux sociaux, tout y est passé.

La suite, on la connaît. L’animateur a subi la rigueur de la loi. Sans être écroué derrière les barreaux, il a été suspendu d’antenne des mois durant et condamné à verser une amende. Peine qu’il a purgée avant son retour à l’antenne il y a peu.

La leçon, sans risque de se tromper, on peut le dire, est passée. Plus rien qui touche l’intégrité physique ou morale de la femme, en Côte d’Ivoire, ne sera plus comme avant. Ça ne passera plus comme lettres à la poste.

Cette affaire Yves De Bella a fait comme sonner la révolte chez les femmes en Côte d’Ivoire. Elles ont décidé de changer de fusil d’épaule. De sortir des ateliers, séminaires et tables rondes muets qui traitent de l’égalité du genre sans vraiment matérialiser ces travaux de « laboratoires ». Des travaux qui ont souvent consisté à garantir l’intégrité physique, morale de la femme dans les foyers, familles et dans la société en général. Il s’est agi également des travaux qui promeuvent leurs droits économiques, sociaux, et renforcent aussi leurs droits et participations dans le processus décisionnel dans la société ivoirienne.

Aussi faut-il le souligner, plusieurs actions et initiatives en faveur des droits des femmes et l’égalité du genre sont inscrites au centre des priorités du gouvernement ivoirien. Entre autres, la célébration de la journée internationale des droits de la femme, l’octroi des fonds d’appui aux femmes de la Côte d’Ivoire (FACI).

Sans doute que la nouvelle ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré y veillera désormais. Comme à la prunelle de ses yeux.

 

 

Photo by Sue