Cinq élèves détenus depuis avril 2022 suite aux mouvements de grève des enseignants ont pu être libérés après moults pressions sur le pouvoir togolais. Il s’agit de Bamok Fatou,  Konene  Sita,  Alaka Mohanz, Sanwogou Lepaguenibe et Tarkpatike Yendoubou; en classe de terminale pour la plupart et de troisième, des classes d’examens.

Une libération qui intervient un mois après la rentrée scolaire.  »La place de ces élèves est dans les classes aux côtés des autres apprenants et non en prison », nous a confié dépité, un enseignant à la retraite.

Selon les autorités togolaises, ces élèves ont été interpellés pour avoir posé des actes violents lors des manifestations en marge de la grève du Syndicat des Enseignants du Togo (SET), un syndicat déclaré illégal par les autorités.  Dans une note circulaire, faisant suite à leur libération, le bureau de la Synergie des Elèves et Etudiants du Togo (SEET) on peut y lire,  »garder des jeunes enfants en détention et de surcroît une fille pour six mois et les libérer sans condition, confirme le caractère inique et dépendant de la justice togolaise vis à vis de l’exécutif. L’histoire retiendra que c’est sous une femme Premier Ministre que cette situation est arrivée pour une première fois au Togo, que de la méchanceté. Poursuit la note.

Tout en réitérant sa gratitude aux organisations qui ont aidé à la libération des élèves, la SEET réclame la réparation des préjudices subis et invite le conseil de la magistrature suprême à sanctionner le juge qui a maintenu en détention injustement les prévenus.  Alors que des voix se levaient pour demander leur libération, la justice togolaise exigeait 1,5 million de FCFA, soit près de 2500 dollars pour dommages.

Dans un pays où se nourrir et subvenir aux besoins élémentaires est difficile, les parents n’ont pu rassembler une telle somme.

Le régime dynastique du Togo est connu pour sa violence sans limite envers les populations aux mains nues. Les images et vidéos de répressions des manifestations sont une illustration parfaite de la situation de la violence d’Etat.

Des années plus tôt, dans le cadre des manifestations politiques et grèves des enseignants, des élèves ont été fauchés par balles. Joseph Zouméké, Anselme Sinandaré, Douti Sinanlengue pour ne citer que ceux-là. Le pouvoir togolais est coutumier de violences inouïes, et ce, indépendamment de l’âge de ses victimes.

 

Crédit photo : Togo breaking news