Il n’est plus à démontrer que depuis plusieurs mois, le Togo est confronté au phénomène du terrorisme qui a pris de l’ampleur dans la région du Sahel après la destruction de la Lybie. 

Depuis lors, le terrorisme s’est abattu également sur l’Afrique de l’ouest surtout  le Togo, pays limitrophe du Ghana, du Burkina Faso et du Bénin; avec une récurrence  des attaques dans le nord du pays notamment dans la région des Savanes.

Malgré la psychose que suscite une telle situation au sein des populations, l’exécutif togolais opte pour une communication à minima. Pour preuve, le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé déclarait que  »le gouvernement a sa stratégie de lutte qu’il ne peut pas encore dévoiler. Et elle est en marche et doit être secrète car l’information est aussi une arme de guerre ».

Mise à part les ateliers de renforcement de capacités des forces de défense et des rencontres de sensibilisations, difficile de lire la stratégie du gouvernement face au terrorisme. 

Le sujet étant sensible, le principal axe de communication reste la mise en exergue des victoires militaires sur les terroristes. 

Dans un pays où tout est taxé de secret d’Etat, la presse est réduite à ne transmettre que les versions officielles qui ne sont pourtant pas des paroles d’évangiles. 

Par ailleurs, malgré l’Etat d’urgence et le dispositif militaire pour ceinturer la région cible, les groupes terroristes parviennent à semer désolations au sein des populations. 

Lesquelles populations  confient  »qu’en plus des armes dont les agresseurs n’hésitent à faire usage, ils égorgent et  incendient ». 

Il y a quelques jours, le Ministre de la Sécurité, le Général Yark Damehane, en marge d’une visite dans la zone, révèle une complicité entre une frange de la population et les réseaux terroristes et les a mis en garde.  

Les autorités togolaises comptent sur la collaboration des populations pour venir à bout de ce fléau et appelle le peuple à faire corps avec  »son armée ». 

Néanmoins, il  n’est pas superflu de rappeler les relations tumultueuses entre forces de sécurité et populations togolaises. En effet, le peuple du Togo essuie bien souvent  les répressions violentes et sanglantes des militaires; ce qui rend  la collaboration complexe. Même si les autorités font semblant de ne pas admettre ce fait, l’armée demeure le véritable  instrument de conservation du pouvoir au profit d’une seule famille depuis plus d’un demi siècle et ce postulat est réel et mérite des approches de solutions pour rendre cette cohésion armée-populations possible pour une lutte plus efficace contre le terrorisme. 

Pour rappel, les attaques terroristes se sont intensifiées au nord du pays faisant plusieurs morts et blessés tant du côté des terroristes que des forces de Défense du Togo.

 

 

Crédit photo : News of Togo