Suspendues il y a deux ans à cause de la pandémie de Coronavirus, les familles des détenus sont de nouveau autorisées à rendre visite à leurs proches.

La mesure suspensive est prise depuis avril 2020 au motif de réduire les risques de contamination venant de l’extérieur. « Ainsi, les visites des parents, amis et organisations de la société civile aux détenus sont de nouveau autorisées a déclaré le ministre togolais de la justice Pius Kokouvi Agbétomey.

Néanmoins, les visites se font à condition pour les visiteurs de se munir d’un pass vaccinal ou d’un test PCR datant de moins de 72 heures avec le port de masque de protection.

Des voix notamment celles des organisations des droits de l’homme ont exigé la réouverture des prisons aux proches des détenus. Cette suspension constitue une violation de leur droit. Il est un droit reconnu aux détenus d’avoir une vie familiale, ce qui participe à leur équilibre psychologique. Ce sont ces visites qui leur permettent de bénéficier de vivres, de produits pharmaceutiques et autres produits de premières nécessités. Quand on sait que des mineurs sont aussi en détention, le fait d’être coupés de leurs familles constitue un choc psychologique pour ces enfants.

Durant ces deux années de suspension, seuls les avocats étaient autorisés à visiter leurs clients en détention. Rappelons qu’au début de la pandémie, les Nations unies ont exigé la libération des personnes vulnérables, des personnes âgées, des détenus ayant purgé la moitié de leur peine. Mais comme à son habitude, le gouvernement donnant souvent l’impression d’être au-dessus de l’ONU et de toute instance supra a fait semblant de libérer quelques détenus et gardé un bon nombre en détention. La preuve la surpopulation carcérale demeure alarmante et reste une des caractéristiques préoccupante de la vie carcérale au Togo.

Les mêmes doléances sont réitérées par les associations de défense des droits de l’homme.
Ces recommandations des Nations Unies seront elles cette fois-ci prises en compte?

Pour rappel, le Togo a eu son premier cas Covid en mars 2020. À ce jour le pays a enregistré plus de 39 000 cas avec plus de 285 décès.

 

Crédit photo : togomadia24