L’école ivoirienne a encore frôlé une année blanche en raison des grèves intempestives qui ont émaillé l’année scolaire.
Le système éducatif ivoirien est régulièrement confronté à des grèves. L’année scolaire 2018-2019 a été fortement paralysée par la grève des enseignants tant dans le primaire, le secondaire que dans les universités publiquesde Côte d’Ivoire, faisant planer la crainte d’une année blanche.
Durant près de deux mois, l’école ivoirienne a été perturbée sur toute l’étendue du territoire. Lesrevendications des enseignants grévistes portaient, entre autres, sur la revalorisation des indemnités de logement, la suppression des cours de mercredi, le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires.
Pendant que le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle peinait à assouvir les exigences des enseignants grévistes, une autre grève a éclaté à l’Université publique Felix-Houphouët Boigny d’Abidjan, la principale université de Côte d’Ivoire. Un bras de fer opposait la présidence de l’université au syndicat d’enseignants-chercheurs.
Les répressions vis-à-vis des syndicalistes ont entraîné la suspension des négociations entre les ministères de tutelle et les syndicats. C’est seulement le 23 mars 2019que la Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) a suspenduson mot d’ordre de grève pour un mois.
La ministre de l’Éducation nationale, Kandia Camara, a, en réponse aux grèves qui ont émaillé l’année scolaire 2018-2019, procédé au réaménagement du découpage de l’année scolaire et des dates des examens à grand tirage. Dans l’enseignement général, l’année scolaire est passée à deux semestres au lieu de trois trimestres.
Si le gouvernement peut se féliciter d’avoir évité dejustesse une année blanche, force est de reconnaître que ces grèves ont impacté négativement la qualité de l’enseignement.
Une tache noire qu’on ne saurait effacer d’un trait.