Aujourd’hui, c’est la journée de la Femme. Le thème de cette année est le suivant : #BalanceForBetter (Pour un monde plus équilibré). De nombreuses femmes se plongeront ce mois-ci dans leur vie, leur cœur et leur travail pour donner vie à ce thème. Et si l’on s’en réfère à vous et moi, il sera rendu justice à ce thème. Il peut être interprété de tant de manières qui en font un thème beau et responsabilisant.

Ainsi, lorsque l’un de mes anciens employeurs m’a demandé d’écrire mes réflexions pour un papier sur ce que je pense du thème #BalanceForBetter, les idées suivantes me sont venues à l’esprit :

Nous vivons dans un monde où il existe une injonction faite aux femmes d’être parfaites. Il nous est encore plus difficile d’être honnêtes avec nous-mêmes quant à ce que nous pouvons ou non accomplir en 24 heures avec des hashtags tels que #IwokeUpLikeThis (#Jemesuisréveilléecommeça) et #Goals (#Objectifs). Et en raison de ces attentes sociales, nous exigeons trop de nous-mêmes. Notre foyer, notre lieu de travail, notre communauté et nous-mêmes exigeons une performance de 105 % chaque jour. Tout cela parce qu’il existe une culture qui veut tout, tout de suite. Mais nous pouvons transcender toutes ces attentes et obstacles et exceller à notre échelle, grande ou petite. Nous nous sentirons mieux, même en l’absence d’équilibre.

J’ai ensuite jeté un œil au discours du Secrétaire de l’ONU, António Guterres. Et j’ai été ravie de constater qu’il n’avait pas mâché ses mots :

« L’égalité des genres est essentiellement une question de pouvoir. Nous vivons dans un monde dominé par les hommes, où la culture l’est également. Ce n’est que lorsque nous nous fixons comme objectif commun les droits des femmes, un nouveau cap à prendre au profit de toutes et de tous, que nous commencerons à faire évoluer la situation ».

J’ai passé du temps avec des femmes issues de toute l’Afrique pour savoir ce que #BalanceForBetter signifiait pour elles. Esther, originaire du Kenya, confirme en particulier ce dont le Secrétaire général de l’ONU parle dans cette partie de son discours.

Esther, Kenya : – Une femme ne doit pas recevoir un prix récompensant une innovation extraordinaire et entendre les gens dire « Et en plus c’est une femme ! Très bien ! ». Ces propos ne devraient pas exister car cette femme est un être humain au même titre qu’un homme.

Un conseil d’administration ne devrait pas s’auto-féliciter parce qu’il compte deux femmes sur 10 et dire que les femmes sont représentées en son sein. Compter davantage de femmes à la table devrait être une évidence.

Quand une femme se présente à un entretien, la personne qui dirige l’entretien ou le recruteur a déjà défini mentalement des questions pour elle, des questions axées sur elle, par exemple : « Est-elle mariée ? Demandera-t-elle un congé maternité rémunéré ? » Les conditions sont loin d’être équitables, la situation n’est absolument pas équilibrée. Car aucune de ces questions ne sont posées aux hommes. Alors que les femmes se présentent tous les jours au travail, dans leur vie personnelle et leur communauté, et sont à la hauteur.

Nashilongo, originaire de Namibie, souligne également la nécessité d’augmenter le nombre de femmes occupant des postes de décision. Un élément que le Secrétaire général de l’ONU aborde également :

« Better for Balance se situe davantage pour moi au niveau de la représentation au sein des conseils de direction. Cela devrait se traduire par un meilleur traitement des questions liées aux femmes ».

Les autres femmes assumaient pleinement leurs opinions.

Winnie, Ouganda

Pendant longtemps, les femmes étaient à la traîne dans diverses sphères de la vie, notamment l’éducation, le leadership, les sciences, etc. Balance for better signifie beaucoup car cela appelle à rééquilibrer la situation pour tous les genres. Si nous sommes tous acteurs du processus de développement, nous en tirerons tous profit, car nous sommes alors incités à exiger le changement.

Primrose, Zimbabwe

Pour moi, #BalanceForBetter est une question d’égalité salariale, d’augmentation du nombre de femmes dans les instances politiques, de leadership et de prise de décisions, et de traitement des causes de l’inégalité entre les sexes tels que le patriarcat, la religion et la culture.

Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il reste encore BEAUCOUP à faire pour permettre aux femmes d’occuper la place à laquelle elles ont droit dans la société. Bien qu’il existe de nombreux acquis à célébrer, la communauté internationale doit continuer être persistante pour gagner encore plus de terrain.

Je suis impatiente de voir le jour où il ne s’agira plus de mesurer l’équilibre, mais d’accepter les femmes pour tout ce qu’elles sont.