La capitale congolaise est une métropole de plus de 12 millions d’habitants. Se déplacer dans cette ville relève du parcours du combattant. Il y a peu de moyens de transport en commun pour une population très nombreuse qui bouge de temps en temps. Il faut s’adapter.

Kinshasa est une belle ville en Afrique centrale. C’est la capitale de la musique rumba congolaise. Les gens aiment les réjouissances, les discussions politiques, les fêtes, la musique dansante, etc. Ils veillent littéralement dans les terrasses et les boites de nuit. La bière fraiche c’est l’identité même d’un Kinois (habitant de Kinshasa). Mais en dehors de cela, les Kinois font face à un sérieux problème de transport en commun.

Des embouteillages à couper le souffle

Lorsque vous débarquez à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, attendez-vous à un calvaire pour arriver au centre-ville. Prix d’une course en taxi loué : entre 30 et 50 dollars américains. Attention aux pickpockets qui rôdent au tour. Ils sont nombreux dans tous les milieux publics de Kinshasa. La plupart sont des enfants de rue et des gros bras appelés kuluna (délinquants).

De l’aéroport jusqu’au centre-ville, cela fait environ 25 km. C’est pas si loin si on prend un taxi, me direz-vous. Oui, mais avec les embouteillages monstres sur le boulevard Lumumba, ça fait une éternité. En taxi, partant de l’aéroport, vous pouvez faire 4 heures d’horloge rien que pour atteindre la tour appelée Echangeur de Limete. Et même là ce n’est pas encore le centre-ville. Les véhicules se déplacent à pas de tortue en raison des bouchons. Ils se disputent la chaussée avec les motos-taxis et les piétons.

Vous avancez 20 mètres et vous restez au même endroit 30 à 40 minutes. Puis vous avancez encore 10 mètres, ainsi de suite. Au volant, ça crie, ça klaxonne, ça insulte… Parfois, le chauffeur peut épuiser tout son carburant en étant au même endroit.

Les piétons sont plus nombreux que les véhicules. Parmi eux, ces pickpockets qui peuvent vous arracher votre portable en passant la main par-dessus la vitre baissée de votre voiture. Si cela vous arrive, vous n’y pouvez rien, car ils se déplacent en groupe et ils sont violents. La seule précaution à prendre c’est d’avoir les vitres remontées jusqu’au fond, de sorte qu’il ne reste aucun espace.

La mendicité dans la rue

Une autre caractéristique de Kinshasa c’est la mendicité des enfants de rue. Ça commence depuis l’aéroport et sur toute la route. Dès que votre bus est bloqué dans un embouteillage, les mendiants viennent en votre compagnie. « Aidez-moi, je suis malade et je n’ai pas de moyen d’aller à l’hôpital », « Aidez l’aveugle que je suis »…  Il vous faudra absolument donner quelque chose, car ils insistent tellement !

Certains ont même développé une stratégie pour vous pousser à mettre la main à la poche. Dans un lingala de la rue (le lingala est la langue parlée à Kinshasa), ils vous glorifient avec des mots qui vous flattent : « Que tu es très beau ou très belle ! », « tu es très bien habillé(e) », « nul n’est comme toi »… C’est cela Kinshasa.

Bref, quand vous voyagez en République démocratique du Congo, attendez-vous à ces scénarios. Mais que cela ne vous empêche pas de profiter de la vie dans la capitale congolaise. Participez à des concerts de nos meilleurs chanteurs : Fally Ipupa, Werrason, Koffi, JB Mpiana, etc. Admirez nos sapeurs ! Découvrez nos spécialités culinaires : fufu, chikwangue, pondu, etc. La vie est belle à Kinshasa.

Photo : Wikimédia commons