« Le colonialisme est une erreur profonde », disait le Président français Emmanuel Macron ce 21 décembre 2019 à Abidjan en Côte-d’Ivoire.
Le colonialisme est plutôt un crime contre l’humanité selon une bonne partie de la jeunesse africaine, tout comme le soutien aux dictatures des pères et des fils.
Les cas de la RD Congo (Kabila fils qui a cédé le fauteuil présidentiel à Félix Tsisékédi), du Gabon avec Bongo fils et du Togo avec Gnassingbé fils. Dans ces trois pays les fils ont succédé à leur père dans des conditions anti démocratiquesavec le soutien de l’occident notamment de la France qui clame pourtant justice et dignité comme soubassement des valeurs de la République. Mais dans la pratique les africains de l’espace francophone notamment ne jouissent de ces valeurs fondamentales et universelles.
Les interventions intempestives de la France dans la vie politique des africains continuent de plus belle.
Au Togo et au Gabon notamment, Ali Bongo et Faure Gnassingbé, fils des pères-présidents sont toujours à l’heure du colonialisme prenant leur pays pour des royaumes. Une cinquantaine d’années de longévité au pouvoir pour les familles Bongo et Gnassingbé, dans des pays pourtant censés être des Républiques avec des règles démocratiques comme mode de dévolution du pouvoir.
Au Togo, Faure Gnassingbé lorgne contre tout bon sens un 4em mandat avec une constitution taillée sur mesure et sans doute avec la bénédiction de la France, toujours elle.
La France doit réaliser que les temps changent et respecter dorénavant les choix et libertés des peuples à plus de liberté et à confier leur destinée à des dirigeants de leur choix.
La question du CFA a occulté à dessein l’aspect des relations politiques entre la France et l’Afrique.
Il fallait une annonce ‘’historique’’ sur cet aspect qui va tourner l’ère du cauchemar des pratiques ‘’Foccart’’ et ce qui en reste, appelées honteusement la France-Afrique.
Emmanuel Macron, ce sont les français qui l’ont élu. Mais au Togo, en 2005, ce sont les gouvernants français qui ont imposé Faure Gnassingbé au peuple togolais. Scandaleux pourtant. Et le cauchemar dur depuis quinze ans avec des cirques électoraux. Nul ne sait combien d’années le numéro 1 togolais compte s’offrir encore à la tête du pays avec le soutien de la France.
Continuer par imposer aux peuples des dynasties en ce siècle de lumière est une insulte à leur intelligence. Ce n’est pas trop demandé. C’est le respect ; et c’est cela être une nation digne comme le clament à satiété les dirigeants français ; puisque àcontrario, les français ne peuvent tolérer qu’un pays d’Afrique leur impose leur dirigeant.
Par ailleurs, si les lignes économiques doivent bouger sur le noir continent ça doit aller de pair avec l’évolution démocratique.
Tant que certains pays seront des Républiques avec deux mandats présidentiels maximums pour les présidents ‘’élus’’ et d’autres avec une éternité au pouvoir, la problématique de l’indépendance dans son entièreté n’est pas réglée.
Faire une annonce ‘’en grande pompe’’ à Abidjan sur l’avènement de l’Eco la monnaie qui va remplacer le CFA dans l’espace UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) sans verrouiller la problématique de la longévité au pouvoir pour harmoniser l’évolution démocratique est une escroquerie politique et intellectuelle.