La dernière trouvaille du régime cinquantenaire du Togo est l’achat du logiciel  espion israélien Pegasus.  Présenté comme un logiciel ultra-sophistiqué,  cette arme numérique a coûté environ 50 millions de dollars. Sans compter les frais d’espionnage qui avoisineraient 200.000 dollars par numéros.

Le scandale est révélé dans une version plus détaillée par les journaux ,« Le Monde » et « The Guardian ». Pegasus est une arme numérique mise au point par la société israélienne NSO Group, destiné officiellement pour lutter contre le terrorisme. Mais la réalité est toute autre. Le logiciel se retrouve dans les mains de régimes autocrates et dictatoriaux en occurrence celui du Togo qui est n’est pas touché directement par le terrorisme. le Niger, le Burkina, le Nigéria, le Tchad qui font face à ce fléau n’ont pas acquis ce logiciel.

Un scandale planétaire décrié surtout  pour un pays  comme le Togo qui ne dispose pas d’un seul  hôpital moderne en seize ans de gouvernance de Faure Gnassingbé. Un pays dont les besoins en matière d’éducation, d’auto suffisance alimentaire, en énergie, en économie sont des urgences.  Comment comprendre que  la priorité de Monsieur Faure Gnassingbé qui s’impose par les armes à la tête du Togo depuis 2005 soit  d’espionner des opposants, des acteurs de la société civile, des religieux et des journalistes? Alors que le Togo a déjà une sulfureuse  réputation d’Etat policier et surtout en matière de surveillance et  d’écoutes téléphoniques des populations.

Les voix qui critiquent la monarchie du Togo ont été attaquées par Pegasus qui a fait intrusion dans leurs smartphones à leur insu.

Parmi les victimes de cette attaque numérique on peut citer  Monseigneur Benoit Alowonu, Evêque du diocèse de Kpalimé (120 kilomètres de Lomé, la capitale) et Président de la Conférence Episcopale du Togo (CET). C’est également le cas du journaliste d’investigation Ferdinand Ayité qui a révélé récemment le détournement de plus de 500 milliards de FCFA dans le processus d’exportation  du pétrole, ainsi que  d’autres personnalités. Près de 300 numéros ont subi cette attaque et intrusion de Pegasus.

Pegasus, une arme ultra sophistiquée à en croire les spécialistes de l’organisation internationale des droits de l’homme Amnesty International, qui a permis de documenter cette enquête-scandale. En effet, Pegasus permet par exemple  de géolocaliser la victime, de  lire ses messages, ses courriels, d’activer le micro et la caméra. Pegasus  prend possession de tout le téléphone à l’insu de son utilisateur.

Une violation grave des libertés des citoyens qui oblige Reporters sans frontières et 17 journalistes à saisir les Nations-Unies et à porter plainte  contre la société israélienne NSO Group, maison-mère de cette technologie.

Il faut souligner que le régime cinquantenaire du Togo est très proche de l’Etat d’Israël qui exploite plusieurs ressources minières du pays notamment le phosphate.

 

 

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