Voilà un syndicat qui salue les supposés efforts du despote togolais et sa bande quand on se réfère à la honteuse interview du général Gbehanzin sur la Deutsche Welle.

Cette CEDEAO face à l’odieuse assassinat par balle de Moufidou enfant âgé de seulement 12 ans reste de marbre.
Face à la répression sauvage elle opte pour la nonchalance et le silence. Une CEDEAO incapable de faire appliquer sa propre fameuse feuille de route ne serait ce que sur l’aspect de la libération des détenus. Elle applaudit la dictature cinquantenaire à tout rompre à l’instar du G5 et c’est cette CEDEAO qui lance une invitation à la C14 et cette dernière comme un enfant docile se retrouve à Accra.

Pourquoi faire? Pour quel résultat ?
La CEDEAO a choisi le camp de l’oppresseur dès le debut de cette crise.

La C14 a fait le choix de ne pas écouter les masses populaires en lutte tout en soutenant lutter en son nom.

Ce peuple n’a pas voulu d’un dialogue à la con la C14 y est allée pourtant mettant fin à toute manifestation et cassant l’élan du combat pour un Togo autre. La CEDEAO adepte de la dictature le peuple en lutte n’en veut pas. La C14 et sa politesse inouïe envers ce syndicat de chefs d’etats soutiens de la monarchie n’est plus tolérable. Cette CEDEAO est à recuser purement et simplement. Que la C14 feint de ne pas le comprendre est révoltant. Si la C14 ne le sait pas voici quelques informations. Elles concernent les éléments clés de ce qui s’est dit sur la situation du Togo lors de la réunion d’Abuja la semaine dernière. Les lobbyistes de Gnassingbe 2 ont usé de tous les stratagèmes pour acheter soit le silence ou le soutien des commissaires de la CEDEAO et ce fut fait comme une lettre à la poste.

Nous faisons économie des points de rappels ainsi que des recommandations qui sont contenus dans le rapport final dont nous avons copie.

Après avoir mentionné brièvement le rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise au Togo , le President de la commission dans son briefing plutôt très bref a rappelé les décisions de la 53ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, tenue le 31 juillet 2018 à Lomé en République togolaise, qui se résument en deux points :

a) Parachever les réformes constitutionnelles et,
b) Apporter son soutien dans la préparation des élections législatives.

A cet égard et afin de trouver une solution apaisée et durable à la crise, il a souligné que le Sommet à renouveler sa confiance aux deux facilitateurs que sont les Présidents du Ghana et de Guinée pour soutenir le processus de dialogue.
A la suite de son intervention, il a passé la parole au Ministre de la sécurité du Togo le très controversé Général Yark Damehane pour apporter des informations complémentaires.

Ce dernier a renchéri en confirmant les deux points à savoir les réformes et les élections.

S’agissant des élections, il a rappelé l’effectif total de la CENI qui est de 17 membres dont 5 du pouvoir, 5 de l’opposition, 2 de l’opposition extraparlementaire, 2 de la société civile 1 administrateur, 1 Président et 1 vice président. S’agissant de la réforme constitutionnelle, il a souligné que le projet de loi a été rédigé pour être voté mais la coalition des 14 a décidé de ne pas y prendre part. Par ailleurs, Monsieur Yark a souligné que les Articles 59 et 60 ont été modifiés et soumis pour examen le 5 septembre 2018 mais l’opposition a décidé de ne pas participer.

Il a informé la réunion que le 9 novembre 2018, les conclusions de l’expert ont été remises à la CEDEAO, avant d’ajouter que depuis le 4 décembre, la campagne a commencé mais que l’opposition a demandé une autorisation de manifestation pour le 6 décembre 2018. Il a indiqué que la manifestation ou ce qu’elle appelle caravane nationale a été interdite en raison des risques de conformation des deux camps. Monsieur Yark a poursuivi que le 8 décembre, l’opposition a manifesté et il y a eu des dégâts et des décès. Par ailleurs, il a fait observer que la coalition refuse de participer aux élections mais a souligné que la coalition ne représente pas touts les partis de l’opposition. Et de conclure que le 20 décembre, par la grâce de Dieu, les élections auront lieu.

C’est le lieu de révéler qu’après l’intervention zélée de celui qui se dit charger de la sécurité des togolais, parole a été donnée aux Etats membres pour réagir mais personne n’a bronché sur la situation du Togo , personne n’a osé faire un quelconque commentaire. « La salle était ébahie et il y régnait une ambiance lourde ». On dirait que tous les délégués avaient « le bec cloué » par un cadenas » nous révèle notre source, scandalisée. Les malettes de la République sont passées par là et la bouche qui est pleine de billets ne parle pas.

Alors que va chercher la c14 à Accra avec cette CEDEAO ?

Même si les élections sont reportées comme elle semble rêver que ce sera le cas, la C14 a mieux à faire en ce moment crucial que de courrir derrière une CEDEAO totalement sous coupe réglée de la junte cinquantenaire au pouvoir. La CEDEAO n’a nullement besoin de la C14 pour prendre des décisions en faveur de la démocratie au nom de laquelle elle prétend exister.

Les togolais restent maîtres de leur destin et de façon irréversible et inéluctable le Togo s’achemine vers l’alternance.