Après, près de neuf mois de cessation de cours,l’équivalent d’une année scolaire à cause de la pandémie à Coronavirus, les élèves du Togo ont pu reprendre le chemin de l’école le 02 novembre 2020. Sont concernés, l’enseignement primaire, secondaire, technique et confessionnel.

Ils sont environ trois (03) millions d’élèves à reprendre les cours pour l’année académique 2020-2021. Malgré les promesses du gouvernementtogolais pour accompagner le secteur de l’éducation par ces temps de Coronavirus, les plaintes sont multiformes et les attentes énormes.

Sur la question de la gestion rationnelle des effectifs,force est de constater le nombre pléthorique record dans bons nombres d’établissements publics. Seules les écoles privées arrivent à respecter un nombreraisonnable d’apprenants par salles de classe.  La gestion des effectifs annoncée par le gouvernement qui fixe à trente (30) le nombre d’élèves par classes reste un leurre.

Concernant les mesures sanitaires liées au Coronavirus, le gouvernement a annoncé la mise à disposition dun protocole sanitaire ainsi que la subvention des masques. Selon l’exécutif, le port de masques est obligatoire et fait partie intégrante des fournitures scolaires. Mais le constat est tout autre. La plupart des élèves de l’enseignement public ne porte pas de masques, les quelques rares qui en ont,s’en sert à titre facultatif. Et pourtant le gouvernement dit les subventionner à 80%.

Par ailleurs, la promesse qui consiste selon le pouvoir togolais à soutenir les enseignants en renforçant leureffectif avec l’organisation d’un concours national de recrutement tarde à se tenir. En lieu et place, des menaces sont brandies pour réclamer des primes et de meilleures conditions de travail. Même si des rencontres sont tenues pour contenir les mécontentements, le gouvernement a très peu de marges de manœuvres s’il ne satisfait dans les brefs délais les acteurs de l’éducation.

Si l’année dernière s’est terminée en queue de poisson avec la tenue des examens dans des conditions particulières pour éviter au secteur de l’éducation une année blanche, celle qui vient de démarrer dans le contexte de la pandémie à Coronavirus est source d’inquiétudes avérées face à la démission de l’Etat ainsi que sa gestion approximative d’une situation sanitaire aussi préoccupante que sérieuse dans un pays qui ne dispose pas d’un seul hôpital aux normes minimales.

 

Légende photo: Une salle de classe au Togo 02 novembre 2020