L’évidence du statu quo politique et le verrouillage institutionnel ne font plus aucun doute. Depuis la dernière mascarade électorale de février 2020 pour consacrer le 4em mandat de Faure Gnassingbé, représentant du clan cinquantenaire au pouvoir, le pays est bloqué de l’avis des acteurs socio-politiques. 

Interdictions constantes et de façon déguisée de toute manifestation de contestation du régime. A cet effet, la pandémie au Coronavirus a été une aubaine. L’état  d’urgence sur deux ans a servi de prétexte pour verrouiller tous les espaces de liberté. C’est difficilement que certains meetings se tiennent;  le spectre des répressions sanglantes reste prégnant. 

Elles sont peu nombreuses les associations de la société civile en ces temps  de léthargie à oser la libre parole et des actions citoyennes. Ces associations viennent de sonner le tocsin dans un communiqué, rappelant le lourd tribut que le peuple togolais à payer depuis le fameux avènement de la démocratie dans les années 1990.  »Le sang des Togolais a trop coulé et il devient très impérieux d’y mettre un terme par la rigueur, la cohérence, la clairvoyance, mais aussi l’humilité et le respect mutuel ; le seul objectif poursuivi étant l’intérêt du Togo et des Togolais »; souligne  la société civile qui exige le retour de tous les exilés politiques, la  libération de tous les prisonniers d’opinion et la tenue d’assises nationales de la refondation,  pour opérer les réformes sécuritaires, politiques, électorales et sociales qui s’imposent.

A l’issue des dernières élections présidentielles, le pouvoir togolais a contraint à l’exil son principal challenger Monsieur Agbeyome Kodjo qui n’a cessé de dénoncer le braquage électoral. Dans le lot des exilés, l’Archevêque émérite, doyen de l’épiscopat togolais, Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, 93 ans;  ainsi que le leader politique Tikpi Atchadam et bien d’autres. 

 Au chapitre des prisonniers, plusieurs militants politiques, l’Ancien Ministre Djimon Oré, Monsieur Jean Paul Oumolou enlevé de retour de la diapora, sans oublier le propre frère de Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé qui entame sa 14em année de détention. 

Faure Gnassingbé entendra t-il l’ultime appelle des organisations de la société civile?