Plus de 3000 décès, selon la ligue togolaise contre le cancer, membre de l’observatoire mondial du cancer. Sur les plus de 5000 personnes atteintes, seulement 34% ont pu avoir la vie sauve selon les statistiques de 2020.  

La cause majeure de ces décès est liée à l’absence d’accès aux traitements de plus en plus couteux dans un pays où la misère sévit et où les structures sanitaires adéquates sont quasi inexistantes. Une réalité qui complique la prise en charge des malades du cancer.  Seuls sept médicaments anticancéreux sont enregistrés au Togo et six grossistes sur huit disposent de ces médicaments.

L’accès aux soins anticancéreux reste un problème de santé publique. Les firmes pharmaceutiques doivent être sensibilisées pour la réduction des coûts grâce à la mise à contribution des compagnies d’assurance dans le cadre de la prise en charge estiment les associations en lutte contre le cancer.

L’adoption d’un plan Stratégique National de lutte contre les Maladies Non Transmissibles intégrée prenant en compte la prévention et la prise en charge du cancer ne règle pas le problème. Le pays dispose de très peu de spécialistes en cancérologie, seuls deux oncologues pour une populations de près de 8 millions d’habitants. Ce qui contraint les associations engagées dans la lutte contre le canceressentiellement à des actions de sensibilisations.

Tout en saluant les efforts du gouvernement l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) appelle àla mise en place d’un registre du cancer afin de permettre au pays de disposer de bases factuelles permettant l’organisation optimale des services et le plaidoyer pour la mobilisation des ressources.

Pour rappel, les cancers se développent à partir de cellules anormales qui se multiplient de manière incontrôlée au détriment de l’organisme. La mutation de certains gènes est à l’origine de leur apparition.