Le rapport de 20 pages aborde les questions de la liberté de presse et d’expression, de la liberté de réunion, de  manifestations, du  droit à la santé mais aussi la mascarade électorale de février 2020 qui consolide Faure Gnassingbé à la tête du togo, pour un 4em mandat.

Il faut souligner d’entrée la mauvaise  gestion sécuritaire de la pandémie du Coronavirus par les forces de l’ordre connues pour leur brutalité excessive, elles ont occasionné des pertes de vies humaines.  Le rapport d’Amnesty International  a répertorié au moins cinq personnes qui ont été soit battues à mort, ou abattues pour avoir enfreint les règles du couvre feu ou avoir traversé la frontière alors qu’elle etait fermée.

Sur la liberté de presse et d’expression , Amnesty rappelle la suspension des journaux comme  Liberté et L’Alternative, respectivement pour 15 jours et pour deux mois, parce qu’ils avaient  publié selon le régime togolais des « accusations graves, infondées et calomnieuses » contre l’ambassadeur de France. Après avoir publié un article critiquant ces mesures, le journal Fraternité à son tour s’est vu suspendu pour deux mois. Sans oublier les amendes infligées aux journaux pour outrages ou atteintes à l’honneur des pontes du régime.

Au chapitre de  l’application des mesures liées à la pandémie de COVID-19 le rapport souligne  les manifestations de mécontentements du  personnel soignant contre le manque d’équipements de protection individuelle et les mauvaises conditions de travail.

La cruciale question des prisonniers dans un contexte de pandémie exige que les autorités puissent procéder aux libérations massives de détenus comme recommandé par la Nations Unies mais le pouvoir togolais maintien toujours la population carcérale en nette hausse en ces temps de crise sanitaire où la distanciation sociale et les autres mesures barrières doivent constituer la meilleure facon  d’éviter la propagation du virus.

Sur la eniem frauduleuse élection présidentielle du 22 février 2020, Amnesty International, souligne, l’inculpation de monsieur Agbéyomé Kodjo pour « troubles aggravés à l’ordre public » et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État » après avoir appelé l’armée à se soulever contre le gouvernement. Son immunité parlementaire a été levée et, en avril, il a été détenu pendant trois jours. A sa libération, il a été placé sous contrôle judiciaire. Plusieurs de ses sympathisants ont aussi été arrêtés et ont fait l’objet de poursuites. Sur le même sujet, il faut préciser que monsieur Agbéyomé Kodjo vit en clandestinité et l’archevêque émérite de Lomé Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro qui a soutenu sa candidature  est en exil. Les deux disent craindre pour leur vie.

le rapport fait mention au registre des arrestations arbitraires,  celles des responsables politiques et des representants de la société civile.

Brigitte Kafui Adjamagbo et Gérard Yaovi Djossou, membres d’une coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile, ont été arrêtés en novembre et inculpés de « groupement de malfaiteurs » et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État » en lien avec des manifestations contre les résultats de l’élection présidentielle et contre le harcèlement dont étaient victimes les opposants. Ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire après environ trois semaines de détention.  Peut on lire dans le rapport qui n’a pas passé sous silence les tortures et les mauvais traitements.  » Le 23 avril, Kokou Langueh a été arrêté par la police. Il a indiqué que, pendant sa détention au siège de la direction centrale de la police judiciaire, à Lomé, des policiers l’avaient roué de coups dans le dos et sur les fesses pendant plusieurs heures afin de lui extorquer des « aveux » au sujet de ses liens avec Agbéyomé Kodjo. Il a été remis en liberté sans inculpation le 30 avril ». révèle le rapport.

par ailleurs, l’accès à Internet a été bloqué le jour du scrutin présidentiel, en février. Dans le même temps, les communications électroniques de défenseurs des droits humains, de militants et d’autres personnes ont été placées sous surveillance. Alors même que le Togo a été condamné par la cour de justice de la CEDEAO à Abuja pour coupures intempestives d’internet.