Importée des États-Unis d’Amérique et de l’Europe puis divulguée par l’ONU, à quoi a effectivement servi la Journée Internationale des droits de la Femme célébrée les 8 mars tous les ans depuis 1977 ? Surtout aux Africaines issues des zones rurales ?
Qu’est-ce que la Journée Internationale des droits de la Femme ? Qu’apporte-t-elle effectivement aux concernées ? Autant de préoccupations auxquelles il importe de trouver des réponses à quelques encablures de l’événement.
Elle fait partie des quatre-vingt-sept (87) journées internationales reconnues par l’ONU. Elle est issue de l’histoire des luttes féminines menées par les Européennes et Américaines.
Célébrée tous les 8 mars de chaque année, la Journée Internationale des droits de la Femme met en exergue voire en avant la lutte pour les droits de la Femme. L’occasion officielle de faire le bilan sur la situation de la Femme, dans le monde entier, quelle que soit sa situation sociale. Histoire de revendiquer plus d’égalité dans la société notamment en ce qui concerne ses droits.
Depuis 46 ans, maintenant, que cette journée est officiellement célébrée dans le monde entier, qu’est-ce cela a changé aux conditions de vie des femmes ? Qu’est-ce qui a changé de façon concrète dans leurs vies, surtout celles issues des zones rurales ?
Pour la journée à venir du 8 mars 2023, par exemple, le Burkina Faso, pays saharien de l’Afrique de l’Ouest, ne veut pas célébrer, avec faste, cette fois-ci. En raison de la situation de crise sécuritaire que connaît le pays. Et le communiqué du ministère de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille de ce pays l’atteste.
» Cette année, au regard du contexte sécuritaire et humanitaire assez éprouvant pour les populations, le ministère a décidé de ne pas faire de la production de pagnes une activité majeure pour la commémoration officielle du 8 mars 2023. Par conséquent, il se démarque de toute initiative de production et de commercialisation de pages de pagnes du 8 mars 2023.
Au demeurant, le ministère invite les populations, particulièrement les femmes, à commémorer ladite journée dans la sobriété en privilégiant les actions de solidarité au profit des personnes déplacées internes et en manifestant activement leur soutien patriotique à la lutte contre le terrorisme ».
Un communiqué qui dit implicitement qu’une sorte de commerce « déguisé » était né autour de cette journée. Et que cette « monetisation » de ce jour symbole la femme par des industries textiles ou affairistes avait tendance à la noircir ou en diluer le sens. D’où cette holà du gouvernement burkinabé.
La preuve que toutes les femmes, en dépit de la célébration de cette journée, n’ont pas la même conception de l’événement. Les femmes ne sont pas les dernières de la société dans le monde. Comme les hommes, leurs conditions de vie diffèrent d’un pays à un autre. D’un continent à un autre. D’une société à une autre. Comme toute situation sociale, humaine, la condition de la femme reste à améliorer. À tous points de vue.
La journée Internationale des droits de la Femme vient attirer davantage les attentions des gouvernants et institutions mondiales sur ses conditions générales d’existence.
Marie De Dieu