Fin octobre, à la mi-journée, Lomé la capitale togolaise a connu des sueurs froides. Un braquage à mains armées fauche la vie à deux personnes dont un enfant de 4 ans de retour de l’école, on note une douzaine de blessés civils et agents de sécurité. Tous blessés par balles.

Les braqueurs à motos, à visages découverts avaient pour objectif d’attaquer un convoi d’argent sécurisé qui quittait le centre-ville pour l’aéroport de Lomé. Ils ont ouvert le feu sur les forces de sécurité qui ont riposté, créant un mouvement de panique.

Selon les autorités togolaises,  »les braqueurs n’ont pu réussir leur mission et les fonds ont pu être convoyés à leur destination ».

Comme de coutume, le pouvoir togolais dit ouvrir une enquête. Pour rappel, beaucoup d’enquêtes sont ouvertes sans que le peuple ne soit situé sur leurs résultats. Une parade du régime cinquantenaire pour enterrer les dossiers essentiels ? La question préoccupe depuis des lustres les Togolais.

Les braquages sont devenus monnaies courantes dans un pays d’à peine 8 millions d’habitants et ultra militarisé pour les besoins de conservation du pouvoir.

Une revendeuse de tomates non loin des lieux du drame reste perplexe et s’interroge en ces termes,  »quel togolais possède des armes pour s’attaquer à un convoi de fonds sécurisé ? Quel Togolais peut comprendre une telle attaque où les malfrats n’ont même pas pris soin de cacher leur visage ? De qui se moque-t-on in fine ? Tout se passe comme si seule la sécurité du Chef de l’Etat importe, pas celle des citoyens.

 

Crédit photo : africatop success